OPEX Liban 6 mois

ça y est, nous y sommes, c'est le début de l'opex de mon mari ! Déjà une semaine écoulée...

Après un faux-départ il y a 10 jours, il est rentré le lendemain, et reparti finalement le 30 septembre. Arrivé à bon port cette fois ! Ce ne fût pas sans péripéties! En tout cas, ça m'a mis un sacré coup au moral, même si durant deux jours nous avons pu profiter de faire des tonnes de choses que nous n'avions pas eu le temps de faire ! Comme tondre le jardin (une poisse pour moi, comme si je n'avais que ça à gérer !!!), faire du shopping et un petit resto en famille. Nous avons passé deux journées ensoleillées fort agréables, même si je travaillais le dernier jour et que les filles aussi avaient école.

Depuis la semaine dernière, je me sents fatiguée, mélancolique et même déprimée surtout le soir, une fois que les filles vont se coucher... Heureusement pour moi que je travaille et que mes journées sont bien pleines avec les préparations diverses qui m'incombent. Je peux au moins penser à autre chose la journée, et cela me semble fort important ! C'est la 8è opex, et je me demande comment je gérais ça du temps où je ne travaillais pas et que les enfants étaient petits... La difficulté supplémentaire tient au temps de cette opex, 6 mois, psychologiquement ça en impose! La moitié d'une année, une absence pour les fêtes de fin d'année... Enfin, il s'en passe des choses pendant 6 mois ! Mais bien évidemment, ça va le faire, et comme toujours nous ressortirons encore plus forts de cette épreuve. L'idée des retrouvailles aide beaucoup quand même à faire passer la pillule. Car Les Retrouvailles... ça, je ne les échangerai pour rien au monde, et elles se valent au prix de ces absences. C'est une expérience unique je trouve, et ni lui ni moi ne regrettons son métier et ses contraintes.

Passer une bonne opex, ça demande dans un premier temps un temps d'adaptation. Il faut apprendre à vivre autrement, prendre de nouvelles habitudes et c'est l'occasion idéale pour les bonnes résolutions !!!  La présence d'amis, de collègues, de voisins... ne remplace pas l'absence de celui que l'on attend, mais elle est essentielle.

Lorsqu'on est épouse de militaire, on vit presque obligatoirement loin de la famille. Chacun a ses impératifs, ses soucis, sa vie. Pas facile d'être présent... dans un sens comme dans l'autre. Alors les amis, les collègues et même les connaissances sont notre soutien indispensable.

Je me souviens la 1ère opex à 6 mois, c'était l'Afghanistan, en 2010 au moment du décès des 10 soldats français. J'ai (mise à part ce mois d'août) très bien vécu cette opex parce que tout le monde prenait de mes nouvelles, des nouvelles de mon Doudou... Il n'en fallait pas plus, je me sentais épaulée.

Cette fois-ci, c'est pareil. J'ai des collègues extraordinaires que j'adore et que j'apprécie énormément. Nous ne sommes pas forcément toujours dans les confidences très personnelles, mais un lien est là, sincère et je sais qu'en cas de besoin je pourrais compter sur elles. Et puis il y a ces amis avec qui nous avons partagé déjà tant de choses... Ces amis presque plus présents que certaines personnes de la famille. Toujours là pour aider, pour dépanner, pour passer boire un café ou une bière. Ces personnes que l'on rencontre au gré des mutations et dont vous savez reconnaître la sincérité, la gentillesse et l'intégrité. Alors je sais que je ne suis pas seule et j'apprécie ces personnes qui m'entourent. Cela contraste avec les personnes de la famille qui font tout pour semer la zizanie et me faire passer pour la peste noire et maligne de la famille. On choisit ses amis, pas sa famille. Le problème, c'est que lorsqu'on a des distensions importantes et sans retour, avec les "amis", facile : on les évince de notre vie. La famille on la recroisera forcément... Quelle poisse !!!!!!

Enfin voilà, c'est un début d'opex assez difficile pour cette 8è édition, mais je suis confiante et sereine; tout ira bien !!!